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21 février 2019

Top Chef : les émissions culinaires au service de la gastronomie et des Chefs ?

La cuisine et la gastronomie font partie des sujets préférés des Français. En témoignent les nombreuses émissions culinaires à succès fleurissant sur les écrans télévisés et les audiences qu’elles récoltent chaque année, tels que les 3 millions de téléspectateurs qui étaient au rendez-vous pour le lancement de la dixième saison de Top Chef le 13 février dernier.
Mais Top Chef n’est pas le seul exemple incarnant cette réussite. Nombreuses sont les émissions culinaires ayant fleuri et rencontré un succès ces dix dernières années au sein du PAF (Paysage Audiovisuel Français). Nous pourrions ainsi citer Master Chef le concours culinaire amateur de TF1 ; Qui sera le prochain grand pâtissier ?, le concours professionnel spécialisé dans les saveurs sucrées de France 2 ; A pleines dents, le documentaire produit par ARTE et racheté par Netflix qui suit Gérard Depardieu dans sa découverte des délices aux quatre coins de la planète, Chef’s Table le format qui présente le travail de certains des Chefs les plus talentueux du monde sur Netflix ; Le Meilleur pâtissier, le concours amateur de pâtisserie d’M6 ou encore Superstar Chef l’émission en préparation de TF1. Tous ces formats ont nourri les soirées des Français pendant plusieurs années et ouvert l’appétit de leurs téléspectateurs.

Ce sont autant d’exemples qui montrent l’engouement intarissable des Français pour la cuisine et la gastronomie. Mais ce sont aussi et surtout le reflet de l’incroyable médiatisation des Chefs français et de leur savoir-faire. Que ce soit dans Top Chef, Master Chef, Le Meilleur pâtissier ou Qui sera le prochain grand pâtissier ?, les jurys qui rythment ces compétitions sont composés de certains des Chefs les plus emblématiques de notre pays. Cette année, ce sont ainsi Philippe Etchebest (meilleur ouvrier de France et étoilé par le Guide Michelin), Jean-François Piège (doublement étoilé), Hélène Darroze (doublement étoilée et élue “Meilleure femme Cheffe” au monde par le Prix Veuve Clicquot) et Michel Sarran (doublement étoilé) qui jugent les candidats du concours culinaire le plus populaire de France.

Jamais les Chefs n’ont eu le droit à une telle médiatisation et une telle popularité et jamais la cuisine n’avait autant fait rêver les Français qui passent pourtant paradoxalement de moins en moins de temps devant les fourneaux. Alors comment expliquer ce succès ? Quelle est l’évolution de la représentation médiatique des Chefs ? Et quel impact cette médiatisation a-t-elle sur le secteur de la gastronomie ? Réponses dans cet article.

1.La figure du Chef à la télévision : de la transmission à la spectacularisation de la cuisine

Les premières années : la télévision et les Chefs comme vecteurs de la transmission du savoir-faire culinaire

Rappelons tout d’abord que les émissions culinaires sont presque aussi âgées que ne l’est la télévision. La cuisine s’est en effet imposée sur les écrans français dès 1954. Pour l’incarner : Art et magie de la cuisineune émission d’une vingtaine de minutes qui se déroulait dans une cuisine et prenait la forme d’un dialogue complice entre le Chef triplement étoilé Raymond Oliver et sa docile et curieuse speakerine Catherine Langeais. Cette dernière incarnait alors la ménagère désireuse d’améliorer ses compétences aux fourneaux située derrière l’écran de télévision.

L’émission restera treize ans à l’antenne et sera le point de départ d’une série de formats télévisuels reprenant ce duo chef – figure de spectatrice. L’un d’eux restera à l’écran pendant 16 ans et s’imposera comme l’une des émissions culinaires les plus cultes de France. Il s’agit de La cuisine des Mousquetaires, l’émission présentée par la cheffe à l’accent le plus chantant du PAF, Maïté.

30 après (1983-1999) on retrouvait encore cette incarnation du spectateur en la personne de Micheline Banzet, passive mais attentive assistante de la cheffe aux fourneaux. 10 ans plus tard, en 1996, la figure de l’assistante s’efface et laisse place à un duo de grands Chefs. Joël Robuchon, Chef le plus étoilé de l’histoire, invite alors un Chef de prestige – telle qu’Anne-Sophie Pic sur la photo ci-dessous – à réaliser une recette pour les téléspectateurs de son émission Cuisinez comme un grand chef, rebaptisée par la suite Bon appétit bien sûr. L’objectif restait en revanche le même : désacraliser la cuisine gastronomique et présenter des recettes simples et abordables, accessibles au plus grand nombre.

Si les formats évoluent et que la figure de l’assistant s’est effacée petit à petit, le rapport du Chef au téléspectateur n’a lui pas évolué durant ces 50 années. Le Chef incarne le professeur, il transmet son savoir à des spectateurs passifs, des élèves en demande d’une leçon.

Le tournant des années 2000 : une cuisine spectaculaire mise en scène par la télévision

Le tournant se situe en 2005 avec l’apparition de l’émission Oui Chef qui révélera Cyril Lignac.  La téléréalité est arrivée 5 ans plus tôt sur les écrans français et inspire de nombreux formats hybrides tels que celui-ci. A partir de ce moment là “on utilise la cuisine pour ses ressorts spectaculaires et dramatiques.nous dit Olivier Roger, auteur de l’ouvrage Cuisine en spectacle.

Dans ce programme, Cyril Lignac dispose de quatre mois pour sélectionner et former une brigade de dix jeunes en difficulté qui constituera l’équipe de son nouvel établissement, Le Quinzième. Ce format spectaculaire lancera le fonctionnement de nombreux nouveaux par la suite, tel que Top Chef.

D’une télévision pédagogue, on passe alors à une télévision du spectacle pour laquelle le Chef incarne un protagoniste et non plus une figure rassurante et stable. Il n’est plus seulement transmetteur, il devient un personnage au caractère singulier, évoluant dans un contexte parfois difficile et faisant face à différents aléas.

2. La starification des Chefs par la télévision : de professeur à personnage médiatique

La création des jeunes Chefs sous régie romanesque

Ces émissions culinaires participent à la création ou du moins à la révélation des talents d’aujourd’hui et de demain. Si l’on parle ici de création, c’est parce que ces formats télévisuels façonnent à leur manière les candidats qui répondent à des codes précis.

C’est bien à un jeu que participent ceux que l’on appelle les candidats. Et pour cause : une réelle bataille se trame entre les jeunes cuisiniers ou pâtissiers qui se battent au sein d’épreuves pensées par la production. Le premier épisode de chaque saison de Top Chef donne le ‘LA’ aux semaines suivantes : 3 personnes en lice sont éliminées d’entrée de jeu et n’ont pas la chance d’obtenir le Saint Graal de l’émission : le fameux tablier cousu au nom du programme. Ensuite, c’est un candidat qui sera éliminé chaque semaine, soumettant les Chefs en devenir à un stress important et transformant le format en une réelle compétition régie par un principe simple de gamification.

Pour les spectateurs aussi la pression est réelle : celle du suspens entretenu par le show. Musiques dramatiques, ralentis opportuns, flashs sur le chronomètre indiquant la fin d’une épreuve… Le montage participe grandement à la mise en tension de l’émission. D’aucuns se demanderaient pourquoi stresser pour des cuisiniers inconnus du grand public ? Eh bien, tout simplement parce qu’ils incarnent les personnages de cette histoire qui s’étend sur plusieurs semaines. Le téléspectateur est travaillé au corps pour qu’il s’attache aux candidats et pour qu’il choisisse son favori : 3/4 des spectateurs de Top Chef et 2/3 de ceux du Meilleur Pâtissier déclarent en effet « s’attacher aux candidats ».

En définitive, les candidats dont on se souvient le mieux sont les plus charismatiques, certainement tout aussi bien castés pour leurs qualités personnelles que professionnelles. Il suffit de se pencher sur le cas de Norbert Tarayre, le cuisinier déluré de la saison 3. Ce Chef attachant était loin d’être le meilleur : il accumule les “dernières chances” – la dernière épreuve de chaque épisode durant laquelle s’affrontent les moins bons candidats de la semaine – et parvient difficilement à atteindre la 3ème place de la compétition. Pourtant, Norbert est l’un des Chefs les plus emblématiques et populaires de l’émission. Depuis sa sortie, le talentueux cuisiner enchaîne les projets : émissions à son nom (Norbert et Jean commis d’office) et même One Man Show font désormais partie de son quotidien.

La sérialisation des émissions (Top Chef, Le Meilleur pâtissier, Master Chef, Qui sera le prochain grand pâtissier…) renforce évidemment encore cette tension narrative et cette attente des spectateurs. Et cette tension qui provoque l’attachement aux candidats favorise le suivi de ces Chefs en devenir. Les Français sont peu à connaître le nom des nouveaux étoilés par le Michelin en cette année 2019. Ils sont en revanche très nombreux à savoir que Stéphanie Le Quellec a reçu sa deuxième étoile et que Guillaume Sanchez, Jérémy Izarn et Naoëlle d’Hainaut ont reçu une très belle et méritée première étoile. Les articles titrés “Michelin: ces anciens candidats de Top Chef étoilés”,  “Guide Michelin 2019: Guillaume Sanchez décroche sa première étoile” ou encore “Guide Michelin 2019 : Ces anciens candidats de Top Chef ont reçu leur première étoile” sont très nombreux et ont fait la Une pendant plusieurs jours.

Les Chefs, personnages télévisuels instagrammables

Si les candidats, Chefs de demain, sont érigés au rang de vedette, les Chefs étoilés reconnus par la profession sont eux aussi starifiés.

Lorsque Joël Robuchon, Chef le plus étoilé du monde, apparaissait à la télévision, c’était un Chef cuisinier que les téléspectateurs observaient. Impossible de prétendre connaître la personnalité de ce génie de la cuisine et pas question d’avoir un aperçu de sa vie personnelle. Joël Robuchon incarnait dans cette émission le rôle que tout un chacun lui connaissait : celui de génie des fourneaux.

Les émissions culinaires d’aujourd’hui, et notamment Top Chef, présentent des Chefs beaucoup plus humanisés. Le spectateur est invité à découvrir ces monstres de la gastronomie à visage découvert. Le jury, composé d’Hélène Darroze, de Philippe Etchebest, Jean-François Piège et de Michel Sarran, est une association de personnalités – et de personnages – différents et complémentaires.

Hélène Darroze incarne la figure maternelle, souriante et bienveillante. Elle est le pendant féminin de Michel Sarran dont la personnalité très douce et l’ouverture d’esprit lui font souvent préférer les candidats aux personnalités culinaires les plus délirantes. Jean-François Piège et Philippe Etchebest représentent, eux, la droiture du cuisinier. Ils sont l’incarnation d’un métier aux codes extrêmement strictes. Dans cette optique, les séquences narratives battent leur plein et les spectateurs s’amusent chaque semaine de voir un Philippe Etchebest robuste et un Michel Sarran attendrissant se chamailler.

Ce sont de réels personnages télévisuels que représentent chacune de ces figures de la gastronomie. L’on pourrait les considérer comme des stéréotypes, mais ils entretiennent surtout une proximité avec le spectateur. Ils ne sont désormais mentors que des candidats de l’émission et ne s’adressent directement aux téléspectateurs que pour commenter les épisodes. Les conseils culinaires sont donnés aux jeunes Chefs et n’ont plus pour première vocation de transmettre un savoir aux spectateurs. En d’autres termes, le Chef n’adopte plus une posture verticale dans laquelle il permet au spectateur d’accéder à un savoir. La relation s’envisage désormais horizontalement : le Chef est devenu une entité à part entière du format télévisuel. Là encore, Top Chef est un exemple probant : les dernières saisons invitent en effet les étoilés à entrer dans le jeu et à se mettre en danger. Ils ne sont plus de simples juges décisionnaires, ils sont désormais des compétiteurs.

Au sein de l’émission, rebaptisée Top Chef le choc des brigades, chacun d’eux doit en effet constituer une équipe, une brigade au début de la saison. L’objectif est simple : amener l’un de ses candidats en finale et battre les brigades des autres Chefs. Finalement, ce sont eux les rois de l’émission, et c’est le nom du Chef ayant amené son poulain jusqu’au sommet qui ressortira à côté de celui de l’heureux élu. Étoilés et reconnus, ces Chefs prennent donc le risque de voir leurs candidats partir avant ceux de leurs collègues et de se voir remettre le titre de moins bon des juges.

Mais le risque en vaut la chandelle. Et pour cause : ces émissions donnent une monstrueuse visibilité à ces Chefs de talent qui sont aujourd’hui de réelles Stars des réseaux sociaux. Les périodes de diffusion du programme ne sont ainsi plus les seules opportunités médiatiques pour eux.

Ils sont les représentants de communautés extrêmement fortes qui les suivent sur Instagram et soutiennent leur travail en dehors de l’émission. Hélène Darroze cumule ainsi une audience de 248 000 abonnés, Jean-François Piège en compte 321 000, Michel Sarran 65 000 tandis que Philippe Etchebest en comptabilise 244 000.

Cette forte médiatisation est donc une aubaine pour ces Chefs qui peuvent s’y appuyer pour élargir leurs champs d’actions. Nombreux sont les Chefs médiatisés à sortir de leurs cuisines et de leur statut d’étoilé pour se lancer dans de nouveaux projets. « Paul Bocuse a été le premier à dire aux chefs : ”Sortez de votre cuisine et devenez entrepreneurs !” » nous dit Thierry Marx qui a suivi ces conseils à la lettre. L’ancien jury de Top Chef est à la tête d’un véritable empire de la food. Il compte à son actif deux restaurants, dont l’un est doublement étoilé, une agence de conseil, une dizaine de boulangeries-­sandwicheries et un fast-good. Ajouté à cela, le Chef met en place de nombreux partenariats avec des marques (Lustucru, Badoit, Savéol ou encore Feed…). Mais il jouit également de sa notoriété pour le bien commun et a monté des écoles de cuisine pour les personnes éloignées de l’emploi. Et Thierry Marx n’est pas un ovni du secteur. 

La starification des talents de la cuisine a participé à la valorisation du statut de Chef mais aussi et surtout à celle des métiers de bouche plus largement. Le Chef n’est alors plus le relais ludique des livres de cuisine, il devient le reflet du métier de cuisinier et est par là-même celui qui ouvre les coulisses de la restauration aux Français. 

3. Le Chef ambassadeur des métiers de bouche

La figure du Chef au service de la transformation des représentations du métier : de la tâche ménagère à un art difficilement atteignable

C’est une ouverture sur les métiers de bouche que proposent ces émissions culinaires et qu’incarnent les Chefs. Nous sommes bien loin du cuisiner qui récite et effectue des recettes en toute tranquillité devant les caméras comme c’était le cas au XXème siècle.

Les Chefs sont aujourd’hui représentés au sein d’un contexte plus proche de leur quotidien professionnel. Le spectateur entre grâce à Top Chef et à bien d’autres émissions de ce type, au sein d’une atmosphère proche de celles des cuisines d’un restaurant. On y aperçoit aisément la forte hiérarchisation propre à ces métiers – les Chefs stars reflétant alors le rôle du chef de brigade et les Chefs en devenir les commis – mais aussi les difficultés que rencontrent les praticiens du secteur. Entre stress en cuisine, tensions dans les équipes et fatigue accumulée, rien n’est caché au spectateur sur la dureté du métier.

Cela participe à modifier la représentation de la profession. On passe d’une exposition de la cuisine comme tâche ménagère à celle d’un artLa ménagère de moins de 50 ans que visaient les émissions telle qu’Art et magie de la cuisine est bien loin (nous ne nous pencherons pas ici sur l’anachronisme de ce concept marketing). La gastronomie n’est pas représentée au sein des concours télévisuels comme une activité à effectuer chez soi. Elle se conçoit désormais comme un savoir-faire complexe qui demande du talent mais aussi et surtout une intense formation.

Aujourd’hui, une distinction culturelle est faite entre cuisine et gastronomie et est figurée par les Chefs. La cuisine n’est en effet pas totalement absente des grilles de programme, elle trouve sa place au seins d’émissions tel qu’Un dîner presque parfait, cette compétition de cuisine entre amateurs qui s’invitent à dîner les uns chez les autres pendant une semaine diffusée sur W9. Ce que présentent les formats comme Top Chef, c’est la gastronomie française. Et ce que cette distinction apprend aux spectateurs, c’est que si la cuisine du quotidien demande de l’application, de la minutie et de l’entraînement, la gastronomie, elle, ne peut se passer de formation solide et exigeante.

La télévision et les Chefs créateurs de vocations

Ce ne sont donc plus les recettes sur lesquelles se focalisent ces émissions, mais sur les talents, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain. L’incarnation de ces derniers par des personnages construits et complexes est alors indispensable parce que créatrice de vocation. Le téléspectateur, en voyant un jeune travailler pour réussir, peut ainsi se dire “pourquoi pas moi ?”, tandis que le jeune talentueux peut se poser la même question en levant les yeux vers ses mentors.

En devenant des personnages à part entière les Chefs étoilés et ceux en devenir donnent la possibilité aux spectateurs de s’identifier à eux. La répétition de termes techniques permet, quant à elle, de donner aux internautes l’illusion d’entrer quelque peu dans les secrets de la profession et donc de s’y envisager une place. “Tout le monde sait désormais ce que signifie le terme ‘snacker'”, nous dit Olivier Roger.

Alors les vocations ne se font pas attendre ! Depuis quelques années maintenant, les écoles de cuisine témoignent être prises d’assaut et sont nombreuses à évoquer un «effet Top Chef». Qui sera le prochain grand pâtissier ? (France 2) ou encore Le meilleur pâtissier de France (M6) ont quant à elles alimenté une «demande très accentuée en pâtisserie», souligne l’école parisienne Ferrandi. L’Atelier des chefs, l’un des leaders du marché, enregistre de son côté une énorme ascension et déclare qu’entre 2005 et 2012, le nombre de participants a été multiplié par 25.

Conclusion

Les grands Chefs et la gastronomie ont toujours eu leur place à la télévision. La food passionne les Français qui ne se lassent pas de consommer des formats dédiés au sujet. Pour autant, les émissions ont fortement évolué depuis les débuts de la TV. La représentation des Chefs a elle aussi été transformée avec les années. Jusqu’aux années 2000, on se situait dans une relation verticale où le Chef détenteur du savoir, transmettait des conseils pratiques à ses téléspectateurs que l’on attendait plutôt majoritairement féminins. Avec l’arrivée de Oui Chef et de Cyril Lignac la tendance s’est transformée et la médiatisation des Chefs n’a ensuite plus été la même.

Les émissions comme Top Chef  participent à la spectacularisation de la cuisine et à la starification des Chefs. Ces derniers se placent ainsi comme une porte d’entrée vers les cuisines des restaurants. Il présente la difficulté d’un métier et transforme ainsi la représentation que la plupart des Français s’en faisaient : d’une cuisine du quotidien on passe à une gastronomie définit comme un art. Ces émissions s’envisagent alors comme des créatrices de vocation pour des jeunes ou moins jeunes qui s’identifient aux Chefs étoilés et aux candidats en compétition. 

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