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5 novembre 2019

Le café entre montée en puissance des coffee shops et pauvreté des offres de café en restauration

Alors que la demande s’intensifie, le secteur de la restauration propose une offre à deux vitesses. D’une part, les cafés moyens servis dans les enseignes de restauration classique, bars tabac et parfois les restaurants gastronomiques qui se fournissent auprès de groupes gigantesques et similaires. Et d’autre part, les chaînes de cafés à l’image de Starbucks ou Columbus et les plus petits coffee shops à la sélection et l’approvisionnement minutieux.

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2,3 millions de tasses de café sont bues chaque minute dans le monde. Après l’eau, le café est la boisson la plus consommée en France. Malgré sa petite taille notre pays est le septième marché mondial du café derrière le Brésil, les USA, lAllemagne, lIndonésie, le Japon et lItaliesans en produire une seule fève ou presque ! 72 % des Français déclarent en consommer quotidiennement. 

Et le marché ne cesse de croître dopé par le succès des dosettes initié par Nespresso. Et What Else ? Le courant bio participe aussi grandement à cet engouement croissant, accompagné par une diversification de l’offre avec des cafés toujours plus élaborés. Boire du café est devenu tout un art. Choisir son café suit le même rituel que choisir une bonne bouteille de vin. Il sagit d’être exigeant et de sy connaître. Jadis accusé d’être mauvais pour la santé, parfois même associé à la cigarette, l’image négative du café semble bien loin. Loffre en hypermarché traduit parfaitement cet engouement. Le choix du consommateur semble y être illimité, on y compte une centaine de référents café avec des leaders comme Lavazza – qui a racheté Carte Noire, 1er leader du marché Français en 2018  – ou encore Malango. Le marché se répartit ainsi en valeur : 56% le moulu, 30,2% les dosettes et 13,6% pour le café soluble. Porté par la montée en gamme et le bio, il a augmenté de 2,1% en 2019 pour atteindre 2,794 milliards d’euros. Et c’est le double si l’on inclut les cafés consommés en CHR (café, hôtellerie, restauration) ! 

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La consommation en CHR (Café – restauration – Hôtellerie) est régulière et bien installée. Elle se repartie le matin (55 %) et laprès-midi (47 %), près d1 consommateur sur 3 déclare ainsi consommer du café hors de son domicile. 

L’affection pour le traditionnel café en terrasse semble perdurer malgré un désamour croissant pour l’offre proposée. Aujourd’hui 45 % des Français trouvent la qualité du café en CHR moyenne ou faible. 

Cette faille dans le système a laissé place à une nouvelle forme de restauration qui place au cœur de son offre le café et lexpérience autour de celui-ci. Les coffee shops prolongent lexpérience cocooning et bien-être tandis que les torréfacteurs ouvrent lavant de leur boutique pour des dégustations dans des lieux dexception. 

Dans quelle mesure le café est-il un produit d’exception ? Comment expliquer l’engouement autour de ce produit d’une part, sa faiblesse dans les cartes de grands restaurants ? Quelles opportunités offrent-ils pour la restauration ? Réponses ! 

I- Un produit du quotidien devenu produit d’excellence 

A- Un savoir-faire minutieux jusqu’ici bien méconnu

Le café est la seconde matière première échangée dans le monde en valeur, juste après le pétrole, et première matière agricole. Sa valeur sexplique par une demande forte mais aussi parce celui-ci est un produit dexception dont la préparation et la conservation nécessitent un savoir-faire rigoureux. Jusqu’ici sa production était connue des professionnels. Aujourd’hui le storytelling autour du produit et les torréfacteurs avec pignon sur rue ont progressivement démocratisé le sujet. Retours sur un l’or noir agricole. 

 

1)La production 

Un fruit bien précieux ! 

Le café est issu du cœur du fruit- et non d’une graine- dun arbuste appelé le caféier. Un petit arbuste qui met cinq ans environ à donner ses premiers fruits et vit autour dune quarantaine dannée

Un climat bien spécifique 

Le caféier est un arbuste exigeant. Les caféiers n’arrivent pas à se développer à des températures inférieures à 10 ou 12 degrés, et ne supportent pas non plus celles supérieures à 30 – 35 degrés. Ce sont des plantes qui préfèrent les climats subtropicaux. La température idéale pour lui et de 25°C avec des précipitations annuelles autour de 1200-2000 millimètres. Des prérequis précis remplis par quelques régions du monde seulement en Afrique et en Asie. 

L’Arabica VS la Robusta

II existe de nombreuses espèces de caféiers notamment à l’état sauvage, mais seulement deux sont cultivées pour obtenir le café : larabica, la plus subtile et la robusta. 

L’Arabica est la championne du café. Elle est l’espèce la plus cultivée avec 75% de la production mondiale. Le premier producteur mondial de l’Arabica est le Brésil suivi de la Colombie.

Elle est de loin de meilleure qualité mais aussi plus délicate et fragile. Elle se développe à une altitude qui va de 600 mètres jusqu’à 2500 mètres, une zone géographique sensible aux difficultés climatiques. Côté goût, sa saveur est parfumée, nuancée, légèrement acidulée, douce et ronde. 

Quant à la Robusta, comme son nom nous laisse deviner, elle est une espèce plus robuste qui demande moins de soins. Le Viêt-Nam est le premier producteur suivi par nombre de pays africains et par lIndonésie. Elle pousse à une altitude qui va de 0 mètre (niveau de la mer) jusqu’à 600 mètres.

Sa saveur est plus corsée, moins douce et légèrement amère. Sa production est moins complexe et fait d’elle lui des variétés la moins chère. 

L’Arabica et le Robusta n’ont pas l’exclusivité. A l’image du vin, il existe une multitude de nuances et de qualités selon les zones géographiques, la qualité de la terre, les techniques de cultivation, et les années.

2)De la récolte à la sélection, un travail minutieux 

La récolte une étape déterminante pour la qualité et le prix du café. Comme nombre de produits agricoles, il existe plusieurs méthodes de récolte, plus ou moins coûteuses, efficaces et délicates

  • La récolte manuelle ou picking : est la plus exigeante en termes de sélection puisque la récolte se fait grain par grain dautant que le caféier produit toute lannée. On peut donc retrouver sur la même branche des fruits à différents stades de maturité. Il est donc important de pouvoir sélectionner la bonne graine. Pas assez mûr, le fruit donnerait un goût âpre et un fruit trop mûr, un goût fermeté.
  • Le stripping -égrenage- par branche : les fruits de toute la branche sont égrenés à la main. Cette technique est moins rigoureuse et précise que la première.
  • La stripping mécanique:  des machines spéciales secouent délicatement les branches avec grande précision (inclinaison, vitesse…) de manière à ne faire tomber que les cerises (fruits) les plus mûres, sans abîmer la plante.

3) La fabrication 

Le séchage 

Une fois récoltés et bien séparés du reste, les fruits doivent être séchés. Il existe deux méthodes de traitement du café vert.

Celle dite naturelle où le café est séché naturellement au soleil sur des tamis spéciaux en ayant soin de retourner les graines plusieurs fois par jour – jusqu’à 20 fois –  et de les rentrer la nuit. Souvent cette étape est suivie dun séchage final dans un séchoir à température maximale de 35-40°C. Cela peut durer 3 à 4 semaines. Une fois bien sec, lenveloppe du fruit est cassée pour libérer les grains.

L’autre méthode est du café lavé : les cerises sont plongées dans leau puis dans un dépulpeur et enfin le café est séché au soleil pendant une dizaine de jours.

Une sélection déterminante 

Dans tous les cas, au niveau mondial, les différents cafés verts sont analysés et sélectionnés de manière très codifiée pour fixer le prix auquel le café sera vendu à la bourse.

Les grains de café font ensuite expédier pour la torréfaction souvent hors de leur pays de production. Le café vert a lavantage de se garder longtemps, jusqu’à trois an pourvu quil soit entreposé à labri de lhumidité et de la lumière.

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Mélange et torréfaction 

Plusieurs variétés peuvent être mélangées pour créer une combinaison unique. Elles sont ensuite torréfiées pour avoir le café que nous connaissons. Les grains deviennent bruns, friables et peuvent être moulus. Cest une étape délicate et importante où tout le goût se joue. Il s’agit d’être précis car près de 800 substances se développent à ce moment-là. 

4)Une conservation délicate 

Le grand problème est que le café torréfié se conserve mal à l’air libre, en une journée il peut perdre jusqu’à 40% de ses substances ! Cest pourquoi les producteurs ont essayé dimaginer des solutions de conservation et de transport. Dans la plupart des cas, les cafés est mis sous-vide. D’autres comme Illy ont inventé un système de mise en boîte en fer blanc où loxygène est remplacé par de lazote afin d’éviter la perte d’arômes. Avec cette solution, le café torréfié peut se conserver trois ans dans la boîte ! 

Du fruit jusqu’à la tasse, les étapes sont longues et rigoureuses pour un café de qualité. Cela explique sa haute valeur ajoutée. Les mélanges sont infinis aussi bien que les procédés de torréfaction. L’offre est donc aussi riche aussi qu’il existe de combinaisons possibles. La recherche de combinaison parfaite justifie la monté en gamme de ce produit intrinsèquement déjà précieux. 

II- Un engouement porté par la développement de la valeur ajoutée autour du café

A-  Une montée en gamme avec un seul mot d’ordre : innovation !

Le café et ses accessoires montent en gamme de même que ses prix. Les acteurs du marché ont augmenté considérablement leurs prix et pour causes ils ont réussi à séduire les millennials à la recherche de cafés « différents », pointus, et racés. « Dans un marché mature comme la France, les volumes varient peu depuis dix ans, en revanche la valorisation a doublé », observe Arnaud Deschamps, PDG de Nespresso, leader du marché de la dosette. Son storytelling pointue a grandement inspiré d’autres groupes – producteur comme distributeur – qui dorénavant ont diversifié leur offre. Cette diversification s’appuie sur deux piliers : l’originalité et le bio. 

B- Des machines toujours plus perfectionnées 

Loin est le temps de la cafetière à piston Bodum, dorénavant le café se prépare dans dans des machines à la pointe de la technologie. Cela s’explique par le succès croissant des dosettes. En grande surface, les dosettes continuent de gagner du terrain et représente plus de la moitié du chiffre d’affaires total, avec des gains de 213 millions d’euros en deux ans. Les cafés en grain se développent alors que le café filtre est à la peine (30,6 % de part de marché avec une perte de 3,7 points). Pour les consommateurs le choix de la machine à café est devenu aussi sérieux et coûteux que l’achat d’un véhicule. Pour une simple machine à dosette, il faut compter un prix moyen de 80€ et jusqu’à 179€ pour le haut de gamme. Initialement pour les professionnels, DeLonghi a fortement développé son offre pour les particuliers avec des modèles plus vintages et désigné. La qualité professionnelle a tout de même un prix, il faut compter autour de 160€ pour une entrée de gamme et jusqu’à presque 2 000€ pour la machine la plus perfectionnée.
Pour se démarquer, certains n’hésitent pas à aller encore plus loin en proposant des inventions toujours plus originales. A l’exemple du Barisieur qui vous propose un réveil qui sort du lit tout en préparant le café ou encore la machine à café portative de Nespresso.
Si les machines à la pointe de la technologie sont très demandées, les classiques ne sont pas en reste à l’image de La Chemex en verre, avec son collier en bois poli et son bracelet en cuir. Elle connaît une véritable renaissance. Starbucks, de nombreuses autres chaînes comme Blue Bottle ou des boutique-hôtels ne jurent plus que par cette cafetière design.

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Investir dans une bonne machine est nécessaire cependant l’absence d’entretien peut être néfaste pour le goût de votre café. Un bon café, c’est avant tout une machine bien nettoyée ! Un credo qui n’est pas encore suivi par la majorité des enseignes de restauration… 

C- Personnalisation et innovation 

Les chaînes de café l’ont bien compris, le consommateur est en quête de saveurs et de cafés qui leur ressemblent. Pour rester compétitifs les chaînes de café doivent maintenir une offre variée et personnalisable. C’est ce qui fait la force Starbucks. Chez le géant du café à emporter, la carte est classique mais les options sont multiples : crème chantilly, sirop à la vanille, lait de soja, lait d’amande…

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Les innovations gustatives, elles aussi, ne manquent pas. La dernière en date est le café nitro. Venu d’outre-Atlantique, le café nitro a le vent en poupe et n’est pas s’en rappeler la bière. Infusé à froid pendant vingt heures, le café est mélangé avec de l’azote, comme une bière pression. Une texture suave qui commence à réunir quelques adeptes. Lancée aux États-Unis l’an dernier, elle fait ses premiers pas en France, le deuxième marché en Europe à l’introduire après la Grande-Bretagne. 

D- Le label bio 

Un label bio permet aussi de se distinguer du marché de masse. S’il est gage de succès, il demande néanmoins beaucoup de travail. « Il faut au minimum trois ans pour monter un programme de production bio, rappelle Jean-Louis Blanc, le PDG de Malongo, un des premiers leaders de la production équitable. Et pour que les systèmes soient pérennes, il faut que dans la durée le caféiculteur puisse gagner sa vie.», « Je passe un tiers de mon temps dans les pays producteurs », ajoute ce globe-trotteur à la veille d’un départ au Laos pour fêter les dix ans d’une coopérative de 30 000 caféiculteurs. Le label bio et équitable est un argument efficace auprès des consommateurs qui souhaitent s’appliquer à une consommation plus responsable. Il est revendiqué par la majorité des coffee shops et les grandes chaînes telles que Starbucks et Colombus café. 

E- Des enseignes de restauration classique qui peinent à maintenir l’exigence établie 

Alors que les machines sont toujours plus perfectionnées et les moutures toujours plus de qualité, les enseignes de restauration classique ne saisissent pas ces nouvelles opportunités. Elles continuent de proposer une offre qui n’est pas à la hauteur des nouvelles exigences des consommateurs. Le traditionnel “petit noir” semble indétrônable. Une offre déceptive pour le consommateur notamment lorsqu’il retrouve le même expresso dans un bar tabac que dans un gastronomique. Résultats ? Aujourd’hui 45 % des Français trouvent la qualité du café en CHR (Café-Hôtel- Restauration) moyenne ou faible. 

Cela a laissé place au développement et au succès des coffee shops, espace de restauration entièrement dédié au café et à son expérience. Retours sur le schéma gagnant des coffee shops !

III- Le phénomène coffee shop, les clés du succès !  

Le concept de coffee shop est né dans les années 70 aux États-Unis avec lenseigne Starbucks. Il sest imposé progressivement en Europe dans les années 2000. La majorité de sa clientèle est selon les données de NPD Group, urbaine et plutôt jeune (18-35 ans). Son succès tient à la qualité de l’offre et à l’expérience qu’il propose autour du café. Dans un coffee shop l’ambiance comme à la maison est assumée pour le plus grand plaisir et confort du consommateur.

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A- Une autre façon de consommer

Café et snacking 

Le ticket, dans les coffee shops, est de 5,30 € avec une augmentation de 14 % depuis 2008. Cela est lié au développement de l’offre snacking et d’offres déjeuner très demandées par les consommateurs. 60% des consommateurs français se rendent en effet au moins une fois dans un lieu dédié au snacking durant la semaine. Aussi n’est-il pas étonnant de retrouver muffins, viennoiseries et autres sandwichs au moment d’acheter votre café. 

Une consommation facile à emporter 

En coffee shop, les Français le consomment désormais tout au long de la journée, non seulement sur place, mais aussi en vente à emporter, et c’est l’une des grandes différences avec les cafés, bars ou brasseries classiques. C’est l’une des clés de leur succès. Près de 40 % des visites dans les coffee shops de type Starbucks ou Costa sont à emporter. Une rapidité et une flexibilité très appréciées des consommateurs. 

Le coffee shop lieu de vie par excellence ! 

Dans un coffee shop le café compte mais l’expérience sur place compte tout autant ! Dans un décor comme la maison (fauteuils, coussins, bibliothèques tout y est) le coffee shop est devenu un lieu de vie où l’on peut s’attarder tout au long de la journée sans être dérangé par un serveur vous demandant de faire place pour les prochains clients. Une flexibilité appréciée ! Le coffee shop est un endroit où l’on prend son temps et donc où l’on consomme beaucoup plus. A l’Anticafé, à deux pas du musée du Louvre, la barista remet aux clients avant de les servir une petite carte sur laquelle est enregistrée leur heure d’arrivée. Car ici, on ne paie pas ses consommations mais le temps qu’on passe dans ce café des temps modernes. Une heure revient à 5 . A ce prix-là, cafés, thés, citronnades et autres boissons détox avec concombre et menthe sont à volonté, à l’instar des fruits, crudités, biscuits, céréales, fromage blanc qui sous forme de buffet, jouent le rôle d’en-cas. Le wi-fi est aussi en illimité. Ce concept connaît un véritable succès ! Le huitième établissement du réseau Anticafé vient d’ouvrir à Bordeaux. D’autres établissements déclinent ce succès en vogue à l’instar de l’Husby café qui a développé la même offre avec en option des espaces de coworking 100 % ambiance cocooning. 

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B- Une professionnalisation accrue du Barrista devenu métier d’excellence 

«Le métier s’est professionnalisé», indique Michael McCauley, auteur de 1001 secrets sur le café, est un des experts café les plus reconnus au monde. Caféologue et « nez » de Cafés Richard. Véritable globe-trotter il parcourt les pays producteurs à la recherche de l’excellence. Pour répondre à la demande de professionnalisation les écoles de barristas fleurissent. Les Comptoirs Richard, qui font partie de la quinzaine d’écoles délivrant des formations en France, ont triplé en 2017 la surface de leur académie de Gennevilliers, qui accueille entre 700 et 800 élèves par an. En plus de se professionnaliser, les barristas visent l’excellence. En témoigne l’organisation depuis 2007 des Championnats de France du café par Michael McCauley. 

C- Le nouveau succès des torréfacteurs 

La professionnalisation du barrista a aussi permis de re-valoriser un métier jusqu’ici méconnu :  torréfacteur. Le torréfacteur ne se cache plus, il a pignon sur rue et ouvre sa boutique aux professionnels comme aux particuliers. Il a réussit à fidéliser sa clientèle avec une offre simple : dégustation et explication. Une visite chez le torréfacteur ravie les papilles et l’esprit. Passionnés, ces professionnels du café sont heureux de vous expliquer toutes ses nuances tout en vous faisant déguster leurs dernières trouvailles.

Caché dans la cour Damoye à Bastille, L’atelier de torréfaction torréfie sous les yeux de ses clients une dizaine de café en provenance du Brésil, Rwanda, Éthiopie Mexique… Patiemment, son gérant explique le processus à ses clients curieux et se défend d’être un coffee shop : « Mon métier c’est la torréfaction et l’échange autour du café ». Il a repositionné l’atelier sur l’offre de cafés spécialisés. En 2 mots, des cafés de qualité dont le prix ne dépend pas du marché et dont les producteurs sont mieux payés. Dernier atout de ce lieu d’exception un expresso à 2 € , un prix bien en dessous des café sur la place de la Bastille pour un café de bien meilleure qualité…! 

Terres de café quant à lui développe une offre de coffrets cadeaux. Parmi eux un kit d’initation au café d’exception avec des échantillons accompagnés d’un livre explicatif. 

D’autres torréfacteurs se spécialisent quant à eux dans la formation à l’image de Coutume Café qui enseigne l’art d’être barrista pour débutant et niveau intermédiaire. 

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La diversification de l’offre des torréfacteurs témoignent d’une demande forte en termes de qualité. L’approvisionnement chez un torréfacteur de renom peut être un plus pour une enseigne de restauration. Il sera un véritable gage de qualité qui saura séduire les amateurs de café à la recherche d’une carte plus riche et varié à l’image de celle des thés ou des vins ! 

Le café est un produit d’exception déjà bien ancré dans les habitudes de consommation. Sa montée en gamme et les nouveaux concepts autour de la boisson noire ont entraîné véritable engouement. Un phénomène aux consommateurs exigeants qui souhaitent que la qualité soit au rendez-vous sur tous les points de restauration. Seuls les coffee shops aujourd’hui répondent à la demande actuelle. Leur schéma peut être une source d’inspiration pour la restauration classique qui semble encore frileuse et peu encline à développer son offre café. La diversification et le développement de la carte café à l’image des thés et des vins est pourtant une véritable opportunité pour le restaurateur. Il est un levier pertinent pour engager et fidéliser sa clientèle. 

 

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